Shane Lester Meehan

DAMIAN LEWIS

Lorsque j'ai vu le jour, je devais avoir un prénom, alors après de longues minutes on a décidé que ça allait être : Shane Lester Meehan. J'endure ce nom depuis 37 ans, on m'a dit que c'était le June 6 1975 à Hershey, Pennsylvania que j'avais vu la première fois le jour. On m'a toujours dit que je devrais un jour gagner de l'argent, c'est pour ça qu'en ce moment je suis militaire de carrière. Et vu que dans la vie on ne peut jamais être seul... Je suis célibataire et si on me demandait si cela me convient je dirais : oui, j'attends de trouver la bonne personne qui me comprendra. Je vis actuellement sur la base. D'ailleurs j'y réside depuis plusieurs années. Puis pour parfaire la perfection que je suis, j'ai un caractère en or : courageux, réservé, franc, sûr de moi, calme, attentif. Et je peux vous garantir que je suis in the Army.

je ne suis pas un robot

LUNY

L'histoire a commencé il y a 15 ans, les soixante ans sont encore loin... En tout cas je vis actuellement en France. Puis vu que j'ai un méga ordinateur de la mort qui tue tout, je vais me connecter : le plus souvent possible. Vu que j'aime le forum et que j'ai craqué en le voyant sur Bazzart, quand c'était encore un projet, j'ai donc décidé de m'inscrire avec Damian Lewis.

je tiens à vous le dire

MES PETITES RÉPONSES.

◆ Si je te dis militaire, tu me réponds quoi ?

Ça me fait penser à mon travail, à mon quotidien, aux hommes au côté desquels j'ai combattu, mes amis, à tous les soldats que j'ai rencontré, à tous ceux qui ont fait des sacrifices pour leur pays... Ces hommes et ces femmes qui se sont engagés pour un monde meilleur. Évidemment, je pense aussi à Fort Belvoir, à l'US Army au sens large du terme ainsi qu'aux autres branches de l'armée américaine.

◆ Des manies, des tics, en as-tu ?

Oh que oui ! L'ordinaire d'un soldat n'étant pas de tout repos, mes camarades et moi avons tous développé des tics plus ou moins graves et contagieux. Pour ma part, il m'arrive de nettoyer mon arme de service pour me calmer, ou quand j'ai besoin de me rassurer. Que voulez-vous, ma vie dépend peut-être de son état de marche, alors je préfère le faire régulièrement. Autre manie, celle de tenir un album-photo de la compagnie. Malgré les avis contraires, j'emporte toujours avec moi un appareil lorsque je pars en mission, pour immortaliser mes compagnons. Sinon, je me suis relativement bien fait à la nourriture servie en campagne, malgré son aspect peu appétissant. Essayer, vous verrez qu'il faut parfois du courage pour avaler les rations, c'est le genre de repas qui vous fait regretter les bons petits plats de vos parents. En rentrant de mission, j'ai aussi remarqué que j'étais en permanence sur mes gardes, un autre héritage de ma vie de soldat ; même quand je me balade dans la base, j'ai tendance à me retourner au moindre bruit de pas. Avec le temps, je me suis quand même amélioré, je ne fais plus que tourner la tête. Rapidement certes, mais c'est un grand progrès... Qui n'est valable qu'au sein de Fort Belvoir. Dès que je suis à l'extérieur, je reprends ce tic digne d'un paranoïaque. Quand je pense que certains osent encore prétendre qu'un militaire peut s'en sortir sans séquelle psychologique. Avec l'expérience, j'ai de plus en plus de mal à y croire. Pendant que j'y pense, j'ai aussi réussi à me dégoter une vieille Jeep Willys. Pour me vider l'esprit, il m'arrive de la prendre pour faire le tour de la base. Un génie de la mécanique a d'ailleurs fait en sorte qu'elle consomme moins d'essence, un plus non négligeable quand on a pas des fortunes à dépenser dans le carburant et un tant soit peu de conscience écolo.

je vous expose ma vie

« I'M NOT A HERO OF WAR. BUT I SERVE IN A COMPANY OF HEROES. »

Shane a vu le jour dans une petite ville américaine du nom de Hershey, en Pennsylvanie. Il reçu une bonne éducation dans les établissements du secteur et ne s'en ait jamais plain. Sa famille étant au grand complet, on peut dire qu'il eut une enfance normal, sans drame. Né un 6 juin, son anniversaire tombait le jour des commémorations du D-Day et chaque année le garçon tenait à y assister avec son grand-père, un ancien tireur d'élite. C'est d'ailleurs lui qui lui a appris à se servir d'un fusil, et ses conseils ont permis au jeune garçon de développer un certain talent qu'il a conservé jusqu'à aujourd'hui. Mais son grand-père lui a également transmis un sens du devoir inébranlable, si bien que Shane décida de s'engager dès qu'il serait en âge de le faire. Mais ses parents s'y opposèrent et le jeune adulte continua ses études après sa majorité. Il réussit finalement à convaincre son père et sa mère de le laisser vivre sa vocation, et signa à 20 ans. Aujourd'hui encore, il pense que son cher grand-père n'est pas étranger à cette improbable approbation parentale.

C'est donc ainsi que le jeune homme devint soldat dans l'US Army. Comme tous ses camarades, il commença tout en bas de l'échelle, mais monta assez rapidement en grade. Son sérieux, sa dévotion et son comportement en firent un bon élément aux yeux des sergents instructeurs si bien qu'ils le recommandèrent plusieurs fois pour une promotion plus rapide qu'en temps normal. C'est donc tout naturellement qu'il devient chef de son groupe, puis chef d'escouade. La formation de sa compagnie se termina à cette époque, et le régiment auquel ses hommes et lui étaient rattachés fut envoyé en mission sur un premier théâtre d'opération.

Le baptême du feu fut une expérience sans précédant. Les militaires ont beau y penser longtemps en avance et s'y préparer psychologiquement, rien ne peut empêcher le choc émotionnel. Se servir d'une arme à feu sur une cible d'entraînement est une chose, mais tirer pour défendre sa vie est un sentiment inexplicable. On ne naît pas soldat, on le devient au péril de sa vie. Et tout le monde n'en ressort malheureusement pas intact. Le sergent-chef qui secondait le chef de section de Shane fut été blessé lors de l'une des toutes premières manœuvres de la compagnie. Le pauvre avait été touché à l'épaule et avait été rapatrié vers l'arrière malgré ses protestations. Shane, de grade équivalent, le remplaça. Les soldats apprenant tous le rôle de leurs supérieurs afin de pouvoir prendre leur place efficacement en cas de nécessité, notre homme n'eût aucun mal à assurer ses nouvelles fonctions. Il commençait même à se découvrir une aptitude au commandant qu'il avait jusque là insoupçonné. Et ses camarades lui faisant confiance, cela ne fit que renforcer ce sentiment. Même si le nouveau second de la section ne fut pas blessé durant cette première opération, il fut marqué jamais et ne fut jamais plus le même. La guerre a des effets insoupçonné sur le comportement des hommes.

De retour aux USA, notre homme poursuit sa vie de militaire. Ses journées étaient rythmées par les entraînements, les revues, l'entretien du matériel et la camaraderie. Si les soldats ressortent du combat affermis sur le plan personnel, des liens très puissants se tissent entre eux. Shane s'était lié d'amitié avec un jeune homme de son âge, un officier renseignement de la compagnie. Mais ils furent séparés quand le pennsylvanien reçut une battlefield commission. Désormais, il était sous-lieutenant et fut muté dans une autre compagnie du bataillon, car un sous-officier devenu officier ne peut pas rester dans la même unité pour éviter une trop grande camaraderie avec ses subordonnés.

Les années passèrent et les opérations s'enchaînèrent. Shane est maintenant le Major Meehan, le commandant en second du premier bataillon de son unité, qui est stationnée à Fort Belvoir. Ses journées sont désormais agrémentées d'heures de bureau mais il aime toujours autant le terrain et y retourne dès que l'occasion se présente.