Tommy Shepherd

PAUL WESLEY

Lorsque j'ai vu le jour, je devais avoir un prénom, alors après de longues minutes on a décidé que ça allait être : Thomas Nathaniel Shepherd. J'endure ce nom depuis vingt six ans ans, on m'a dit que c'était le dix-sept février à Norfolk, Virginie que j'avais vu la première fois le jour. On m'a toujours dit que je devrais un jour gagner de l'argent, c'est pour ça qu'en ce moment je suis first lieutenant. Et vu que dans la vie on ne peut jamais être seul... Je suis célibataire et si on me demandait si cela me convient je dirais : oui, totalement. Je vis actuellement sur la base. D'ailleurs j'y réside depuis quatre ans. Puis pour parfaire la perfection que je suis, j'ai un caractère en or : fidèle, moqueur, intelligent, lunatique, rancunier, impatient. Et je peux vous garantir que je suis army.

je ne suis pas un robot

NOWADAYS/RAPHAËLLE.

L'histoire a commencé il y a vingt et un ans, les soixante ans sont encore loin... En tout cas je vis actuellement en france. Puis vu que j'ai un méga ordinateur de la mort qui tue tout, je vais me connecter : cinq jours sur sept, parfois plus, parfois moins . Vu que j'aime le forum et que j'ai craqué en le voyant sur bazzart, j'ai donc décidé de m'inscrire avec paul wesley.

je tiens à vous le dire

MES PETITES RÉPONSES.

◆ Si je te dis militaire, tu me réponds quoi ?

L'armée l'a bercé depuis son enfance, à commencer par son père, général dans l'US navy. Les Shepherd sont issus d'une longue lignée d'officiers, alors le terme, pour Tommy, semble être attaché à sa famille, comme un deuxième nom de famille. Et, par défaut, l'armée est également son présent et son futur. Le jeune homme étant maintenant lieutenant, il est rattaché à Fort Belvoir, vit au quotidien aux côtés d'hommes qui forment l'armée des états unis. L'armée est donc pour le jeune Shepherd son métier, et son avenir.

◆ Des manies, des tics, en as-tu ?

Il n'aime pas qu'on l'appelle par son prénom, Thomas. Il préfère son surnom Tommy ou carrément son nom de famille Shepherd. + il n'aime pas franchement les musiques actuelles, préfère le rock traditionnel, comme les Stones qu'il a déjà vu deux fois en concert + quand il était adolescent, il rêvait de devenir journaliste, aller d'un coin à l'autre du globe, et pourquoi pas devenir reporter de guerre, couvrir les terrains + même s'il essaye d'avoir une alimentation saine, il est un grand mangeur de sucre, il ne peut pas résister à n'importe quelle pâtisserie. Heureusement qu'il fait beaucoup de sport à côté pour garder la ligne + Il a une sœur dont il n'était pas vraiment proche étant adolescent mais s'est rapproché d'elle dès qu'il a quitté la maison familiale + Tommy est bisexuel mais ce n'est pas vraiment le genre de chose que l'on crie sous tous les toits dans une base militaire. + le jeune homme n'a jamais eu de relation stable. Des coups d'un soir oui, quelques uns, mais jamais de couple à proprement dit. Il n'est pas prêt pour cela répond il quand on lui demande. Ses potes se foutent parfois de lui là dessus, l'imaginant seul et aigri quand il prendra sa retraite + il adore les enfants et aimerait en avoir au moins trois quand il se stabilisera -faut il que ça arrive un jour-. + il n'aime pas rester enfermé ; dès gamin, sa mère devait lui courir après pour le ramener à la maison. Il aime aller courir longtemps, et il passe souvent ses permissions dans des lieux d'excursions comme dans le fin fond du Montana. Encore une fois, c'est un sujet de moquerie récurrent, quand on imagine le lieutenant Shepherd seul, aigri, dans une cabane en bois au milieu d'une forêt. + Tommy est la fidélité même, il est prêt à tout pour ses hommes ou ses amis. Mais une fois qu'on a perdu sa confiance, inutile d'essayer de regagner ses bonnes grâces. + même s'il est d'une nature sociable, il n'a qu'un cercle restreint de connaissances ; bien entendu, les hommes et femmes de sa section sur la base, ou les autres officiers, mais au delà de Fort Belvoir, il ne connait que deux ou trois personnes, à savoir sa sœur et sa meilleure amie.

je vous expose ma vie

It's what you do right now that makes a difference.

keep making me laugh, let's go get high.

2005 - Les roues de la voiture crissent légèrement dans l'allée, pas assez fort pour être repérées par un quartier maintenant endormi. La base de Norfolk ne dort qu'à moitié, la nuit est tombée depuis quelques heures déjà mais des soldats continuent leur veille, leurs rondes pour préserver la quiétude latente. Tom laisse échapper un soupir d'amusement, relève légèrement le menton pour appuyer sa tête contre le dossier en cuir de la nouvelle voiture coupée sport de Nora. La jeune fille, vive, souriante, élancée, sa meilleure amie depuis des années. Son père et le siens se fréquentaient depuis leur enfance, avaient fait leur service ensemble et continuaient de servir côte à côte pour l'US Navy. Un privilège indéniable pour les deux officiers, et une bénédiction pour leurs enfants. Voyager d'une base à l'autre n'était pas évident pour des gamins, ou encore des adolescents, alors savoir que l'autre serait toujours là avait un côté réconfortant, quelque chose à quoi se rattacher Et pourtant, leur petit duo se briserait sûrement bientôt, avec la fin de leurs études secondaires, l'accès au supérieur. Nora rêvait d'un avenir brillant dans l'art, peintre, galeriste, photographe, elle aurait voulu tout faire en même temps, que son nom soit connu de New York jusqu'au fin fond du Missouri. Tommy, lui, imaginait son nom apposé aux articles de différents journaux, un célèbre reporter allant d'un bout à l'autre du monde pour couvrir les beautés et malheurs du monde. N. allonge la main pour attraper son paquet de clopes dans la boite à gant, ainsi qu'un briquet. Marlboro allumées, partagées, ils tirent leurs lattes sans échanger un mot, l'espace de quelques secondes seulement. Le calme n'avait jamais été leur fort dès qu'ils se trouvaient à moins d'un mètre l'un de l'autre. Nora lance un coup d'œil en coin en direction de la maison de son ami, mordille sa lèvre inférieure avant de lâcher, de sa voix amusée « Tes parents dorment déjà, au moins t'auras pas à te planquer en rentrant. » Fils de général, Tommy se devait d'être exemplaire, tout comme Nora. Et quand on passe son temps à regarder des films sur les vies fabuleuses de lycéens en plein New York, qui passent leur temps à faire la fête, cracher haut et fort leurs opinions, on se sent coincé, comme dans une cage. Et les barreaux de leur cage étaient les murs entourant la base de Norfolk. Une autre raison de vouloir sortir de l'univers de l'armée, retrouver une certaine liberté à laquelle ils n'avaient jamais pu goûter, ni l'un ni l'autre. Ils étaient fils et fille de militaires, ils habitaient dans des bases, ne sortaient pas souvent alors rien que le fait de partager cette clope dans la voiture de Nora était un de leurs petits moments de rébellion discrète. Le brun éclate de rire, balance la clope à moitié consumée par la fenêtre ouverte de la coupée sport et dépose un léger baiser sur la joue de sa meilleure amie. « J'aurai pas l'habituel interrogatoire sur ce que j'ai pu faire, pourquoi je rentre à cette heure et caetera. » Le jeune homme lève les yeux au ciel, pose sa main sur la poignet pour ouvrir la portière. « On se retrouve demain. Passe une bonne soirée N. » La porte claque derrière Tommy, qui marche à reculons, quelques pas, histoire de voir sa meilleure amie lui faire une grimace en démarrant sa voiture. La maison est totalement plongée dans le noir ; longeant le mur, Tommy parvient à entrer dans le salon, actionner l'interrupteur pour enfin éclairer la pénombre. « SURPRISE ! » Les voix éclatent, immédiatement suivies par les rires. Là, ils se sont tous rassemblés dans le fond du salon, leurs mines réjouies, rougies par l'hilarité générale, et que le brun détaille tour à tour sans réellement comprendre. Parents, sa sœur Lydia, des amis vivant sur la base, ils lui lèvent tous leurs verres remplis de champagne. Son anniversaire est en février, le foutu dix-sept février, pas le quatre mars. Sa mère s'approche, entoure ses épaules d'un bras. « Félicitation mon chéri. » Tommy entre ouvre la bouche sans savoir quoi répondre, sourcils arqués en guise d'interrogation. Au tour de son père de se présenter face à lui, l'air toujours aussi dur malgré le sourire étirant ses lèvres. Main tendue, il attend que son fils la serre avant de prendre la parole. « West Point n'en a pas terminé avec les Shepherd. Le deuxième de la famille à être formé par cette académie prestigieuse. Félicitation Thomas, je suis fier de toi. » C'est comme une douche froide, brusque, qui mord la chair jusqu'à l'os. West Point, l'académie militaire, son père lui en avait parlé des dizaines de fois. Pour lui, son fils se devait de suivre ses pas, de faire également parti des rangs. Il l'avait laissé s'inscrire à Yale, lui avait laissé l'espoir de le voir suivre une carrière journalistique mais depuis le début, son avenir avait été tracé. Son père ne lui laissait implicitement pas le choix, sa fierté se logeait dans une carrière militaire, et nul part ailleurs.

find light in the beautiful sea.

2013 - Il y a une grande différence entre voir un monde avec les yeux d'un spectateur, et le voir avec ceux de l'acteur. La décision prise par son père sept ans plus tôt avait d'abord anéanti le jeune Shepherd, lui donnant comme une certaine nausée rien qu'à l'idée de faire lui aussi parti des rangs. Adolescent, il ne comprenait pas, il ne saisissait pas la force de ce corps, les rouages du métier, et le rôle qu'il jouait maintenant depuis quatre années à la base de Belvoir. Les regrets n'étaient plus là, ils avaient disparu quelques temps après son entrée à West Point. L'académie lui avait donnée une nouvelle vision des choses, et comme chaque Shepherd avant lui, il avait pris goût à cet univers, il s'était trouvé une nouvelle famille. Dos appuyé contre un mur, à l'extérieur du gymnase du terrain d'entraînement, le jeune homme tire une latte sur sa clope, écoute avec un sourire les histoires du sergent O'Donnell. Ce type semblait avoir tout vu, tout connu avant même son entrée dans l'armée. De trois ans son cadet, et servant dans sa section, il s'était lié d'une amitié sincère avec le lieutenant. Une après midi comme les autres pour les militaires restés sur la base. Base sur laquelle il était revenu il y a maintenant un an, après l'annonce du retrait des troupes de la péninsule arabique. Un soldat préposé à la garde de la base s'avance vers eux, stoppant O'Donnell dans son récit épique. Salut de rigueur. « Un visiteur vous demande à l'entrée lieutenant. » Tommy arque un sourcil en guise d'interrogation, et son pote lui donne une légère claque dans le dos pour le faire bouger. Ça ne pouvait pas être son père, son statut semblait lui ouvrir toutes les portes depuis des années. Sa mère, elle, aurait sûrement démoli le visage de tous ceux qui la séparaient de force de son fils, sécurité ou non, si elle tenait tant à le voir. Sa sœur ? Non plus, elle aurait forcément prévenu. Clope écrasée au sol, Thomas se met en route vers l'entrée. (…) « Tommy ! » Le sourire béat d'une jeune femme l'accueille à son premier pas dans l'entrée. Toujours aussi resplendissante, pleine de vie, Nora l'attend de pied ferme, son entrée bloquée par les laissez passer obligatoires de la base, régulant entrées et sorties pour les civils. « Nora ? » Depuis son départ pour West Point, et celui pour New York de la jeune femme, les deux meilleurs amis ne s'étaient pas revus, ni même re contactés. Et pourtant, le jeune homme avait l'impression de l'avoir quittée la veille quand il retrouve son sourire, entend son rire toujours aussi enfantin. Une sorte d'euphorie adolescente les gagnent. Rapidement, il approche de sa meilleure amie pour l'encercler de ses bras, embrasser ses cheveux avant de murmurer. « Qu'est ce que tu fais là ? » La jeune femme glisse ses bras autour de la nuque du lieutenant, se décale légèrement pour pouvoir distinguer son visage. « Ta mère m'a donné ton adresse, elle est toujours aussi agréable au passage. Je mourrais d'envie de te voir, j'ai des centaines de choses à te raconter. » Et comme toujours, c'est un flot de paroles qui s'échappent de ses lèvres maquillées d'un rouge. « Je peux rester chez toi quelques jours bien entendu ? » Ce n'est pas une question, mais une affirmation déguisée. « Bien entendu. ».

we found love in a hopeless place.

2013 - La porte d'entrée claque sur le passage de Tommy qui balance ses clés sur un des meubles, laisse entendre un soupir en passant le revers de sa main sur ses yeux. Souffler un peu après une journée d'entraînements avec sa section ; toujours aussi éprouvant, peu importe le nombre d'années passées sur le terrain. Le soir arrive comme une bénédiction. En cet instant, le jeune homme rêve d'une douche et de son canapé, pouvoir s'écrouler dessus et ne rien faire l'espace de quelques heures. D'un pas trainant, il traverse la maison, ouvre la porte de sa salle de bain quand un hurlement le stoppe, immédiatement suivi par un rire. Tommy lève les yeux au ciel, mords sa lèvre inférieure. Nora, comment avait il pu oublier qu'elle était là. Maintenant trois semaines qu'elle squattait chez lui, sans donner la moindre explication à cela, et ce n'était pas faute d'essayer de lui tirer les vers du nez. Cette fille semblait aussi muette qu'un espion lors d'un interrogatoire. Sûrement un entraînement secret que son père lui donnait quand elle était ado. La porte s'ouvre de nouveau, laissant entrevoir Nora, le corps entouré d'une serviette de bain, ses cheveux mouillés encadrant son visage souriant. « C'est bon, tu peux entrer. » Tommy roule des yeux, passe à côté d'elle pour pénétrer dans la salle de bain. « Merci c'est vraiment sympa de me permettre d'entrer dans ma propre salle de bain. » Nora laisse entendre un rire, dépose un baiser sur la joue de son ami avant de se rasseoir sur le bord de la baignoire, continuer à mettre du vernis sur ses orteils. Mains sur les hanches, le brun la regarde faire. « et tu me diras quand je pourrai utiliser ma douche aussi. » Sans un regard pour lui, occupée à se faire les ongles, Nora lui répond d'un ton moqueur. « Tu peux y aller, je t'ai déjà vu. » Quand il était gamin oui. Quelle tare cette fille, et pourtant, le jeune homme aimait l'avoir avec lui, sa présence était une bouffée d'air frais au quotidien. Certes il s'était fait d'excellents amis parmi les officiers de la base, parmi ses hommes, mais la présence féminine et bon enfant que lui apportait Nora n'avait rien de comparable. Le jeune homme enlève son t shirt, son pantalon, pour rester en caleçon, enjambant les jambes de son amie pour entrer dans la baignoire. Rapidement, il tourne le robinet, attrape le pommeau pour balancer le jet glacé sur Nora qui hurle et se redresse d'un bon. « T'es malade Shepherd. » « Tu m'avais donné l'autorisation écoute. » Blanc de quelques secondes, les deux amis finissent par éclater d'un rire commun, et Nora retourne à sa place, assise sur le rebord. « Et on envoie des types dans ton genre pour nous protéger. La bonne blague. » Tommy arrête l'eau, prend place à côté d'elle, sur le rebord, et glisse son bras autour de ses épaules trempées. « Pour l'instant on a toujours gagné. Comme quoi. » Phrase en suspend les deux se jettent un regard amusé. « Nora, tu m'as toujours pas dit ce qu'il s'était passé à New York. » la jeune femme baisse les yeux, tente un sourire en passant une main dans ses cheveux. Tommy la connaissait par cœur, assez pour s'apercevoir que ce sourire n'en était pas un. « Il ne s'est rien passé. J'avais envie de te revoir, c'est tout. » Le brun était persuadé du contraire. Quelque chose avait du lui arriver pour qu'elle renonce à ses rêves, Nora était pourtant du genre à s'accrocher à ce qu'elle aimait, peu impressionnée par les autres, confiante et ne se laissant que rarement marcher sur les pieds. La digne fille d'un marines. Le silence retombe, encore.