anthéo tomas muñoz

IAN SOMERHALDER

Lorsque j'ai vu le jour, je devais avoir un prénom, alors après de longues minutes on a décidé que ça allait être : Anthéo Tomas Muñioz. J'endure ce nom depuis vingt-sept ans ans, on m'a dit que c'était le six juillet à Bello (Colombie) que j'avais vu la première fois le jour. On m'a toujours dit que je devrais un jour gagner de l'argent, c'est pour ça qu'en ce moment je suis officiellement au chomage, officieusement je travaille pour la famille Caciani. Et vu que dans la vie on ne peut jamais être seul... Je suis célibataire et si on me demandait si cela me convient je dirais : oui, mieux vaut être seul que mal accompagné. Je vis actuellement en ville. D'ailleurs j'y réside depuis seulement quelques jours. Puis pour parfaire la perfection que je suis, j'ai un caractère en or : curieux, froid, impassible, déterminé, colérique, insouciant, attentionné, à l'écoute, patient. Et je peux vous garantir que je suis civilian.

je tiens à vous le dire

MES PETITES RÉPONSES.

◆ Si je te dis militaire, tu me réponds quoi ?

Courage, guerre. Je pourrai m'étaler sur ce sujet. J'ai toujours eu un certain mérite pour ces hommes - et ces femmes, en uniforme se battant pour leur pays. Donnant corps et âme pour leur patrie. Je ne peux pas dire que c'est un vieux rêve de gosse que j'ai là d'être un militaire mais si j'aurai pu avoir un tournant dans ma vie qui me mène à la carrière d'un militaire, je ne l'aurai pas fui. Au contraire.

◆ Des manies, des tics, en as-tu ?

Tu dois développer en un minimum de six lignes. Mauris malesuada velit sed eros euismod eget rhoncus sapien ornare. Donec sed purus et nisi fermentum dapibus sed in eros. Nam nec tellus eu neque porta egestas ut ut tortor. Donec sem felis, dictum vitae euismod ut, commodo ac arcu.

Spoiler:

je vous expose ma vie

CITATION CITATION CITATION.

Je prends mon mal en patience, installé dans ce taxi depuis deux bonnes heures. Ou peut-être plus, je ne compte plus les heures. Je suis parti alors que le soleil venait de se coucher. Je sens déjà l'aube arriver de l'autre côté. Une lueur jaunâtre et rosée se faufile le long des vallées. Un beau spectacle. Je pense alors à ma mère qui ne va pas tarder à se réveiller. Si je m'y prends bien, j'aurai le temps de chercher une baguette de pain avant qu'elle ne se réveille et lui servir le petit déjeuner au lit. Je ne l'ai pas vu depuis des mois, dire qu'elle ne me manque pas serait mentir. Je viens de terminer mon service militaire obligatoire comme chaque jeunes colombiens de ce pays. Je n'étais pas si enthousiaste au départ. Laisser ma mère, livrée à elle seule dans cette banlieue. Elle n'a pas de travail. Du moins, je ne pense pas que son travail de femme de ménage une fois par mois puisse la sortir de la famine. Je sais qu'elle compte beaucoup trop sur moi, mais je lui dois tout et depuis que mon père s'est fait attrapé par les flics, puis emprisonné, ma mère est devenue une femme différente. Pour elle, son mari est son seul point de repère. Elle a toujours compté sur lui et il est une sorte de bouclier contre le monde qui l'entoure. Le perdre la rendue casanière. Elle ne sort plus de la maison. Lors des beaux jours, je dois rester chaque secondes, de chaque minutes à ses côtés. Elle s'excuse souvent de demander tant d'attention et de protection de la part de son fils mais avec le monde qui nous entoure. Je ne peux pas lui en vouloir. Elle est amoureuse de son mari, elle est très reconnaissante envers lui mais malgré tout, elle reste dans l'ombre de sa peur. Elle vit depuis toujours dans ce milieu de drogue, de trafic, de meurtre mais elle n'en reste pas moins effrayée. Une baguette encore toute chaude à la main - avantage de venir à la première heure. Je pénètre dans la maison. Elle a toujours cette odeur d'épices et de fleurs d'orangé. La déco n'a pas changé, toujours ce jaune et ce orange dominant. Un sourire s'affiche sur mon visage. Je rentre dans la cuisine, met l'eau à chauffer, je sors la chicoré, découpe le pain en plusieurs tranches. J'ouvre alors le réfrigérateur pour en sortir le beurre. Je n'en trouve étrangement pas. Seul un sachet de salade presque vide de quelques feuilles et une bouteille de jus d'orange ce promènent dans celui-ci. C'est bizarre. Je décide comme même de prendre de la confiture dans un des placards, ma mère en a toujours et j'ai raison. Je tartine les tranches de la confiture et monte à l'étage accompagné du plateau. Je pousse alors la porte de sa chambre et la vois paisiblement endormie. « Maman, bien dormi ? » Elle se réveille et saute légèrement de son lit pour me prendre dans ses bras après que j'ai posé le plateau. Elle m'a tellement manqué. « Je t'ai préparé le petit déjeuner comme je vois que tu te laisses mourir de faim. » Elle a le teint blanchâtre et la peau sur les yeux et à en constater l'état des placards. On a vite compris. « Je ne me laisse pas mourir de faim, enfin. » Elle se jette tout de même sur les tartines de pain. Je ne réplique pas et la regarde dévorer son petit-déjeuner. Je crois que je vais devoir trouver un boulot et ça, très vite. ❅ L'eau chaude coule le long de mon corps. J'apprécie ce moment comme si il était le dernier. Je viens de passer la journée à la trousse d'un gars qui doit de l'argent à la famille pour qui je travaille maintenant. Je n'ai pas trouvé d'autres choix que de travailler pour cette famille. Ma mère se laissait bien mourir de faim. Elle rendait quelques services à des gens du quartier qui lui donnaient en échange des légumes, une viande de bœuf. Je trouve scandaleux à notre époque de devoir encore faire ce genre de choses pour survivre. J'au du prendre les choses en charge et maintenant je me mets à poursuivre des gars louches, pour une famille aux affaires louches. Je me demande ce qui est le pire entre faire du troc ou de faire ça. Je passe mes mains dans mes cheveux faisant passer mes pensées au plus profond de moi. J'ai appris à me taire et ne pas dire ce que je pense. Je le fais, je me tais et ça même si ça ne me plait pas. La femme qui m'a engagé m'a autorisé à prendre une douche après cette longue journée. Je ne pense pas pouvoir rentrer ce soir chez moi, c'est même certain. Je n'ai donc pas dit non à un peu rafraîchissement. Je sors enfin de la douche et passe une serviette au tour de ma taille et en prends une autre frottant mes cheveux avec quand une personne entre dans la pièce. « Han, je suis désolée. Je - je ne savais pas que [...] tu étais là. » Elle marque une pause se retournant un peu gênée. Je ne le suis pas. Je souris simplement et continu de m'essuyer. Puis, elle se retourne. « D'ailleurs, qu'est-ce que tu fais dans ma chambre, à moitié à poil, complètement trempé en plus. Tu vas me dégueulasser tout mon tapis. » Je rigole à sa remarque. « Ta mère m'a laissé prendre une douche. Ce fut [...] une longue journée. » Dis-je simplement sans même rien ajouter. Je savais qu'elle comprendrait de quoi je parle. Elle est en plus de ça devenue blanchâtre. « Bon, je vais te laisser alors. » Je ne réponds rien et la regarde simplement s'éloigner de la pièce quand je cris. « Phoebe ? » Sa petite frimousse réapparaît au pas de la porte. « Tu comptes sortir ce soir ? » Elle sourit et s'en va d'un air malicieux. C'est loin d'être un rencard que je lui demandais là mais elle sait très bien que je la suis où qu'elle aille. ❅
Phoebe n'a pas craché le morceau si elle sortirait ou non. Ce n'est pas pour autant que j'ai attendu une réponse de sa part pour savoir où elle comptait se rendre. Une soirée est organisée au bord du lac, comme chaque année. Ils y font un feu, y boivent, s'amusent. Je sais que si je me mettais à l'accompagner et à la suivre tout le long de la soirée, elle ne s'amuserait pas et rentrerait aussi tôt. Je me suis donc rendue à la soirée juste après elle. Je déteste ce genre de soirée. J'ai le même âge qu'eux, peut être un peu plus vieux mais ils sont tous immature, et ce sont la plupart des gosses de riches. Tout en buvant quelques verres, je garde un oeil sur elle. Je ne pense pas qu'elle m'ai vu, même si je suis certain qu'elle sait que je suis là. Il est trois heures passés quand elle décide enfin de partir, je commençais à m'ennuyer. Elle commence alors à s'éloigner de la soirée quand elle se fait aguicher par un des gars de la soirée. « Phoebe tu pars déjà ? » « Oui, je suis fatiguée mais c'était génial. » Je m'approche discrètement des deux jeunes les mains dans les poches comme si de rien n'était puis je m'arrête. « C'est vraiment dommage que tu partes maintenant, on a pas eu le temps de parler. » Il pose alors sa main sur son épaule la glissant le long de son bras. Je peux le voir de là, elle n'est pas à l'aise. Elle sourit timidement essayant de s'échapper de son emprise. « Un prochaine fois, bon je vais y aller. » Elle cherche quelqu'un du regard, n'importe qui, mais surtout moi. Il la rattrape par son bras quand elle tente de partir. « Allez restes. » Je décide enfin d'intervenir. « Un problème ? » Il se retourne vers moi, il ne m'avait visiblement pas vu. Il s'approche de moi, un peu trop macho à mon goût. « Il va y en avoir un si tu ne retournes pas d'où tu viens. Allez, retournes à la fête. » Je souris rien qu'à cette phrase. Voyant que je ne suis pas prêt à bouger de là, il se met à me provoquer et me pousse de ces deux mains. « Je t'ai dit de partir, puis t'es qui ? » Je lève les yeux au ciel et ressers mon poing avant de le déposer sur la figure de mon camarade et de le faire tomber par terre. Je m'approche alors de Phoebe passant ma veste au tour de ses épaules. « Toujours besoin de mon aide, princesse. » Je souris et avance accompagnée de la jeune femme, bien décidé à rentrer.